(NEWSManagers.com) -
Les frais de gestion moyens, pour les fonds Ucits actions et obligations en Europe, ont diminué en moyenne de 20 pb entre 2013 et 2018 selon un premier rapport de ce type réalisé par l' Investment Company Institute (ICI), principal lobby de la gestion d' actifs aux Etats-Unis où il réalise cette étude depuis quinze ans. Plusieurs facteurs conduisent cette tendance baissière entre la recherche des investisseurs, la progression sensible des encours permettant d' importantes économies d' échelle et la gestion passive. " Les gestionnaires interviennent dans un marché devenu très concurrentiel, dynamique et diversifié : les investisseurs étudient attentivement les frais de gestion et investissent de plus en plus dans des OPCVM les moins coûteux" , rappellent James Duvall et Giles Swan, co-auteurs du rapport chez ICI Global.
Le rapport montre que les frais moyens pondérés par les encours – ce qui donne plus de poids aux frais des fonds les plus importants et reflète mieux les charges réellement payées par les investisseurs - sur les fonds actions (hors ETF, exchange traded funds), sont tombés de 1,49% à 1,29% en cinq ans, et de 0,98% à 0,79% pour les fonds obligataires. L' analyse d' ICI montre une forte tendance des investisseurs à rechercher les fonds les moins coûteux, ce qui est à l' origine de 65% de la diminution des charges (13 pb en cinq ans) sur les fonds actions, et de 95% (18 pb) sur les fonds obligataires.
Cet environnement concurrentiel touche surtout les fonds plus anciens, au coût souvent plus élevé, au bénéfice de nouveaux fonds lancés à moindre coût, notamment de fonds indiciels : l'encours de ces derniers a plus que doublé depuis 2013, passant de 224 à 466 milliards d'euros (7,6% de l'actif net total des OPCVM à fin 2018 selon ICI). Les frais moyens (non pondérés) sur les OPCVM nouvellement créés en 2018 étaient de 1,21% sur les actions (-30 pb sur l' ensemble du groupe) et 0,91% sur les obligations (-13 pb). Les frais des fonds indiciels sont passés de 0,40% à 0,28% pour les actions, de 0,21% à 0,14% pour les obligations, quand ceux sur les fonds gérés activement sont passés de 1,56% à 1,39% pour les actions et de 0,99% à 0,81% pour les obligations.
L' étude montre enfin que les modifications réglementaires comme MIF 2 ont favorisé une meilleure transparence sur les frais, avec la création de classes de parts sans rétrocessions de commissions de conseil, avec généralement des frais courants moins élevés, les investisseurs particuliers payant désormais directement les coûts de distribution de leur poche.
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